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  • Photo du rédacteurUne source au désert

Sujet d'actualité: le responsum de la Congrégation pour la doctrine de la foi

Cette semaine, j'ai proposé deux réactions au sujet de la possibilité de bénir des conjoints de même sexe. Je poursuivais la réflexion d'une personne qui voyait le responsum comme consternant et la réaction des Évêque belges d'encourageante.

Je vous présente ma première contribution à la discussion:


Contexte

La réaction [voir le lien] de la conférence épiscopale belge à la déclaration du Vatican sur la bénédiction des couples homosexuels […] va jusqu'à la limite du désaccord explicite. C'est ce qu'elle avait déjà fait lors d'Humanae Vitae - et qui avait fait pleurer Paul VI, qui s'était beaucoup appuyé sur les évêques belges au Concile.


Ma réflexion

C'est à la fois consternant de voir comment l'Église s'éloigne de plus en plus de la culture contemporaine et encourageant de voir enfin des évêques dire "non" ainsi que des non-clercs prendre la parole en leur nom propre.


C’est consternant parce qu'en tentant de ramener le bateau dans le monde révolu d'un discours se voulant unique, l'Institution consomme de plus en plus son divorce d'avec la culture contemporaine. Elle se rend ainsi encore plus insignifiante pour le plus grand nombre : dans et hors Église. Elle se déshabille du peu de crédibilité qui lui reste.


D'un autre côté, c'est encourageant parce que des voix se lèvent pour dire que l'on ne peut impunément spolier la parole au profit d'une idéologie, fut elle religieuse. Celle-ci, il me semble, s'enroule dans un discours pétrifié plutôt que de se laisser déplacer et convertir par l'esprit du Ressuscité.


Pour l'Institution comme pour nous toutes et tous, l'appel à la conversion, qui retentit dans toute la Bible, vient de la nécessité constante dans laquelle nous nous trouvons de changer, pas seulement nos discours, mais encore notre manière de penser. Cela ne peut se faire sans un consentement, parfois très douloureux, à ce que nos yeux s’ouvrent pour voir, nos oreilles se débouchent pour entendre et que nos cœurs se mettent à battre dans l’harmonie de l’amour.


C’est de nos yeux fermés, de nos oreilles bouchées et de nos cœurs de pierre que sourd la tentation de s’approprier le Verbe fait chair de l’humanité entière en lui enjoignant de se taire et en le réduisant à un verbiage inutile. Ceci donne naissance à des discours convenus qui demeurent préoccupés davantage de leur reproduction dans des clones que de la vie.


Osons exprimer notre cri qui réclame la libération de la parole afin qu’elle puisse à nouveau circuler entre tous et toutes. Et redevenir le lieu humain par excellence, c’est-à-dire un lieu de communion où les différences ne se rejettent plus ni ne s’entredévorent.

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